On évoque souvent la complexité d’installation d’un vidéoprojecteur. En effet, contrairement à la télévision, la mise en place et l’installation d’un projecteur dans une pièce est un peu plus contraignante. Les constructeurs ont mis au point différentes techniques de correction d’image permettant de faciliter la vie aux utilisateurs. Le Lens Shift fait partie des options qu’il est très agréable de trouver dans un vidéoprojecteur. Nous allons donc voir ici comment cela fonctionne.
Qu’est-ce que le Lens Shift exactement ?
Cette technologie, que l’on peut traduire par décalage de l’objectif va permettre de déplacer l’image sur votre surface de projection, sans bouger votre projecteur.
Les vidéoprojecteurs avec fonction de shift optique offrent une plus grande flexibilité d’installation que les vidéoprojecteurs sans cette fonction. En effet, cette option permet de déplacer l’image du vidéoprojecteur verticalement et horizontalement.
Cette fonction est particulièrement utile lorsque l’on ne peut pas installer le vidéoprojecteur directement face à son écran. De nombreux vidéoprojecteurs domestiques et professionnels haut de gamme offrent cette fonctionnalité. Elle est souvent absente des appareils moins chers.
Il existe plusieurs types de décalages d’image. Certains modèles intègrent donc le lens shift vertical (le plus fréquent), d’autres le lens shift horizontal (plus rare). Pour le régler, la plupart du temps cela se fera directement sur le vidéoprojecteur, à l’aide d’une molette. Toutefois, certains projecteurs disposent d’un système de décalage motorisé qu’il sera possible de régler à partir d’une télécommande.
Les possibilités de décalage de l’image sont exprimées en pourcentage la plupart du temps. C’est une valeur relative à la taille de l’image projetée. Ainsi, avec un lens shift vertical de 30%, et une image dont la hauteur fait 1,5 m, on pourra décaler l’image de 45 cm vers le haut ou vers le bas (0,30 * 1,5). La même formule doit être appliquée sur la largeur de l’image pour un lens shift horizontal.
Attention, sur certains modèles, il y a un décalage natif de l’image. C’est à dire que même s’ils n’intègrent pas de lens shift, l’image est décalée d’un certain pourcentage vers le haut ou vers le bas par rapport à l’endroit ou est placé le vidéoprojecteur. Ce décalage natif doit être pris en compte pour calculer la vraie distance de décalage de l’image.
Pourquoi le Lens Shift est préférable à la correction Keystone et quelles sont les différences ?
On a parfois du mal à distinguer les 2 corrections, pourtant elles ne fonctionnent pas du tout de la même façon. Elles ne permettent pas non plus d’avoir les mêmes résultats. La correction Keystone vous permet d’obtenir une image parfaitement rectangulaire par traitement numérique. C’est donc la puce LCD ou DLP à l’intérieur de l’appareil qui va effectuer les calculs nécessaires à la bonne restitution de l’image. Cette correction va apporter différents résultats plus ou moins néfastes sur la qualité de l’image. On pourra constater des pertes de luminosité, une réduction du nombre de pixels, l’apparition d’artefacts …
A l’inverse, la correction par Lens Shift ne va pas impliquer de traitement. Il s’agit de jouer uniquement sur l’optique du vidéoprojecteur. L’image est donc strictement identique en termes de qualité, que vous utilisiez le décalage de l’optique ou pas. C’est donc là son gros avantage. Elle est cependant plus contraignante à mettre en place pour les constructeurs. C’est pourquoi on ne trouve cette option que sur très peu d’appareils.
Les avantages du lens shift sont donc évidents : il permet de positionner l’image exactement où vous le souhaitez, sans avoir à déplacer le vidéoprojecteur lui-même et en gardant la même qualité d’image. Cela peut être particulièrement utile si vous souhaitez installer le vidéoprojecteur dans un endroit peu pratique. Par exemple, sur une étagère ou dans un coin d’une pièce. De plus, le fait de pouvoir ajuster l’image sans toucher le vidéoprojecteur réduit les risques de déplacement accidentel de celui-ci et de dommages éventuels. Même si c’est une option qui va jouer sur le prix, elle peut s’avérer très intéressante dans certaines situations.
Gardez en tête aussi que le Lens Shift, même très faible peut vous sauver la mise dans certains cas. Par exemple il n’est pas très facile d’estimer précisément l’emplacement d’un support de plafond. Si vous avez un décalage, sans Lens Shift le résultat peut être décevant. En utilisant le décalage de l’image vous pourriez corriger les petites imprécisions de montage très facilement.
